Abéché dans la fièvre de la révision

Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï vit la fièvre de la révision du fichier électoral lancée par la Commission électorale nationale indépendante, le 1er octobre. Dans les différents bureaux d’enrôlement, certains agents recenseurs interrogés estiment que quand bien même l’opération paraît timide, tout se déroule bien. Toutefois, des difficultés ne manquent pas. Au rang de ces difficultés, la campagne de sensibilisation qui n’a pas été bien menée et orientée. Car nombreux sont des citoyens qui se posent encore des questions sur le bien-fondé de ce recensement alors que le même travail a été fait il y a 4 ou 5 ans.

D’autres difficultés soulignées par les agents recenseurs sont d’ordre matériel et technique. L’on constate le manque de certaines composantes du kit dont les noms figurent sur les formulaires d’assurances des kits. Il arrive aussi que les ordinateurs ne démarrent pas ou que l’appareil servant à prendre l’emprunte digitale refuse de  fonctionner. Malgré les téléphones partagés aux agents opérateurs pour rester en contact avec les superviseurs et techniciens en cas de panne, un opérateur peut passer toute une journée sans enrôler 20 personnes.

Pour leur part, les recensés estiment qu’il y a vraiment un laisser-aller dans le recrutement de certains agents recenseurs déployés sur le terrain par la Céni. A titre d’illustration, certains agents opérateurs n’ont pas la maîtrise du kit électoral et cela fait perdre beaucoup de temps au citoyen lambda qui abandonne un tant soit peu ses activités lucratives afin de se faire enrôler pour les échéances électorales à venir.

Vivement qu’un accent particulier soit mis sur la sensibilisation si l’on voudrait vraiment que tous ces investissements en temps, matériels, financiers et en énergie ne soient pas vains.

Barkhaï Justice,

Correspondant à Abéché.