La Croix-Rouge du Tchad et ses partenaires ont organisé une rencontre sur les effets du changement climatique ce mardi 27 mai à N’Djaména.
Un des pays les plus vulnérables au monde face au changement climatique ainsi qu’aux conséquences humanitaires sur la population, le Tchad fait souvent face aux inondations, aux sécheresses, aux vagues de chaleur et aux vents violents. Selon la Croix-Rouge du Tchad, les inondations pluviales surviennent lorsqu’une quantité plus importante de pluie tombe sur une localité, suivant un ou plusieurs évènements pluvieux consécutifs, sans que les infrastructures hydrauliques soient à mesure de contenir les eaux de ruissellement et ceci, combiné à une faible perméabilité des sols qui fait que les eaux finissent par envahir les habitations ainsi que les infrastructures et ouvrages publics conduisant à des dégâts humains et matériels importants.
Pour Laldjim Mbainadji Narcisse, vice-président de la Croix-Rouge du Tchad, la topographie générale du Tchad est de type plaine et cela l’expose à la récurrence de cet aléa. Cependant, selon lui, la faiblesse du système de collecte des données fait qu’une distinction n’est pas faite entre les types d’inondation (inondations pluviales et fluviales) lorsque le rapportage des impacts est fait. « Eu égard à la recrudescence des inondations qui se perpétuent et la forte vulnérabilité face à ce fléau d’une part, le manque de ressources couronné par les défis des réponses d’autre part, le monde humanitaire est obligé de s’engager dans le développement des actions anticipatrices pour faire face à ces différentes crises qui mettent en péril l’humanité de nos jours. Face à ce tableau sombre et considérant le rôle premier de la Croix-Rouge qui est de prévenir, de répondre et de réduire les effets des désastres susmentionnés, la Croix-Rouge du Tchad, avec l’appui de ses partenaires, organise cette réunion pour permettre de discuter et de partager les expériences sur son Protocole d’action précoce (Pap) » a expliqué Laldjim Mbainadji Narcisse. Il rappelle que cette rencontre a pour objectif d’informer Les partenaires sur le Pap pluviale validé et les activités à mettre en œuvre dans les zones d’intervention pour anticiper les risques de perte en vies humaines liés à l’effondrement des habitations et réduire la vulnérabilité des populations exposées aux maladies hydriques et à potentiel épidémique.
Le représentant de la Fédération Internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Bande Florent, a quant à lui, fait comprendre que la présentation du protocole des actions précoces des inondations pluviales développés avec la Croix-Rouge du Tchad et les autres partenaires du mouvement notamment la Croix-Rouge française, la Croix-Rouge luxembourgeoise, de la Croix-Rouge Italienne est une réponse concrète à la nécessité d’agir en amont des catastrophes en s’appuyant sur des prévisions fiables pour protéger les populations les plus vulnérables. Bande Florent à informer que le Pap est mis actuellement en œuvre dans six provinces particulièrement exposées à savoir : le Mayo Kebbi Est, le Mandoul, le Logone Orientale, la Tandjilé, le Salamat et le Moyen Chari. Elle permettra d’anticiper les risques, déclencher les actions précises avant que les inondations ne surviennent et ainsi réduire les impacts humanitaires des alias.
