Des “délaissés’’ demandent assistance

Déguerpis par l’Etat en 2013 et 2017 sans être dédommagés, les habitants de quelques 7 carrés dans le quartier Nguéli étaient revenus se réinstaller dans leurs anciennes habitations. Aujourd’hui, ils font face aux crues des fleuves Chari et Logone qui ont envahi leurs maisons.

Complètement dans l’eau, ils ne sont pas assistés par les autorités communales du 9ème arrondissement qui ne les considèrent pas comme habitants de leur commune.

“Avec l’apparition de la pandémie de Covid-19, la mairie n’a pas cherché à savoir dans quelles conditions nous nous trouvons. Et encore avec cette inondation, nous étions trois fois à la mairie informer les responsables, mais sans suite”, explique un des habitants qui estiment être délaissés et oubliés par le gouvernement. “Le gouvernement ne nous considère pas, c’est comme si nous ne sommes pas des tchadiens. Si nous sommes des étrangers dans ce pays qu’il nous montre notre pays et on va y aller”, s’emportent-ils.

Des sinistrées dans leur camp (Photos Max)

Les conséquences de ces inondations sont fâcheuses. “Un enfant de 3 ans est décédé des suites de morsure de serpent. 47 femmes et plus de 64 enfants sont tombés malades à cause de la fraîcheur. 117 maisons sont écroulées dans le carré Mbaiyam, 65 dans le carré Kolda. Par ailleurs, le carré Karbé, Nguelmasi, Sabangali Goré, Bodor et le carré Délébé sont complètement dans l’eau. Plus de 2500 parcelles de champ de riz sont englouties”, informe le chef de carré Mbaïnaissem Etienne. La majorité des femmes et enfants de ces carrés sont des veuves et orphelins. Ils demandent au gouvernement, aux organisations non gouvernementales et aux âmes de bonne volonté de venir à leur secours.

Maxime Mitan, stagiaire