Suite aux événements tragiques survenus dans les nuits du 10 et du 14 juin 2025 dans le canton Molou, département d’Assounga ayant causé la mort de 20 personnes et fait 16 blessés, les parlementaires de la province du Ouaddaï ont publié un communiqué officiel exprimant leur indignation et appelant à l’apaisement.
Dans ce document solennel, les députés et sénateurs de la province du Ouaddaï condamnent « avec force ces actes odieux » et présentent « leurs condoléances les plus attristées aux parents éprouvés ». Ils invitent les populations à faire preuve de sagesse, à privilégier le dialogue et à éviter toute forme d’escalade ou de représailles. Conscients de la gravité de la situation, les élus exhortent également les autorités compétentes à renforcer les dispositifs de sécurité afin d’assurer la protection des citoyens, préserver la paix sociale et restaurer l’harmonie dans cette région en proie à la violence.
Si l’émotion est vive, les causes exactes de ces violences demeurent floues à ce jour. Une délégation gouvernementale s’est rendue sur les lieux pour constater les faits et mener des investigations, mais les premières observations officielles se font encore attendre. Certaines rumeurs évoquent une altercation survenue alors que des citoyens pourchassaient des voleurs présumés, lesquels auraient ouvert le feu. Aucun élément n’a encore permis de confirmer cette version. Ce qui est certain, cependant, c’est que cette tragédie relance le débat sur la prolifération incontrôlée des armes létales au Tchad, devenue un facteur d’instabilité croissante dans de nombreuses localités du pays.
Lissoubo Olivier Hinhoulné