Par un point de presse tenu le jeudi 19 septembre 2020 à la Maison des médias du Tchad, Ibrahim Wang-Laouna Foullah, le candidat tête de liste aux élections de décembre prochain, pour le renouvellement du bureau de la Fédération tchadienne de football association (Ftfa) dénonce des magouilles.
Ibrahim Wang-Laouna Foullah informe que sa candidature est déposée dans le délai requis du 28 octobre dernier, conformément aux textes statutaires, en présence d’un huissier et de quelques organes des médias. Il rappelle avoir affirmé ce jour être l’homme de la situation, le candidat idéal, parce qu’il connaît le milieu pour y être resté pendant longtemps. Mais contre toute attente sa candidature est rejetée. Le rejet de sa candidature par les commissions électorales et de recours est selon lui, une orchestration de son adversaire, le président du bureau sortant de la fédération.
Cet état des faits, constate-t-il, est prévisible, car depuis le dépôt de sa candidature, beaucoup de gens ont perdu le sommeil, parce qu’ils sont pris de court, pensant que le mécanisme était déjà verrouillé pour l’empêcher de participer à ces élections. Foullah ajoute que ces deux commissions qui obéissent aux ordres de leur chef, reprocheraient à sa candidature le défaut de cinq parrainages, alors qu’il a produit six lettres de parrainage. Pour lui, une interprétation erronée et intéressée est faite à la demande de son adversaire afin de l’écarter de la course. Parce que tous ces subterfuges ont pour seules raisons de cafouiller la candidature du président sortant. “Comment comprendre que le président sortant qui fixe lui-même les règles du jeu, les foule allègrement au pied ?”, s’interroge-t-il. Ibrahim Wang-Laouna Foullah dénonce la candidature du président sortant de la Ftfa déposée le 29 octobre 2020, à 9 h 45 mn comme notée dans le document. “Pire, ajoute-t-il, on ne sait par quelle alchimie, les pièces constitutives d’une candidature déposée le 29 octobre 2020 soient datées du 30 octobre 2020 ? Je voudrais citer en exemple, les casiers judiciaires et les certificats de nationalité de huit membres sur sa liste, et autres, ceux-là même qui sont censés respecter la loi ?”.
Curieusement, s’étonne Foullah, toutes ces irrégularités constatées et consignées par voie d’huissier ainsi que l’arrêt du président du tribunal de grande instance de N’Djaména, n’ont pas empêché à la commission électorale de valider sous réserves la candidature déposée hors délai, en rejetant la sienne qui respecte les textes et les règles de la Ftfa. Un recours contre cette décision particulière a été déposé pas ses soins, annonce-t-il, mais la commission de recours pour les élections, sans coup férir, n’a fait qu’entériner la décision de la commission électorale. Foullah poursuit qu’il n’a pas encore épuisé les recours sur le plan national, comme le permettent les textes. C’est ainsi qu’il a saisi le ministère en charge des sports et le Comité olympique et sportif tchadien (Cost) pour arbitrage. Malheureusement, “nous ne pouvons intervenir que lorsqu’il y a un problème”, lui répond le ministre. Obligé, il se réfère au Tribunal arbitral des sports (Tas) basé à Lausanne en Suisse, pour se prononcer sur ce qu’il qualifie de mascarade électorale au niveau de la Ftfa.
Pour Foullah, l’heure est venue pour que les choses changent positivement dans l’intérêt du sport en général, et celui du football en particulier. “La question que le commun des tchadiens devra se poser est de savoir pourquoi celui qui a de tout temps constitué un frein et une entrave à l’envol de notre football, puisse torpiller le processus électoral afin de s’y agripper coûte que coûte sans la moindre légitimité”, remarque-t-il. Il se dit étonné de la validation de la candidature de son adversaire sous réserves des pièces à compléter, bien qu’elles existent et soient fausses.
Foullah conclut que son équipe et lui-même restent sereins et attendent purement et simplement l’invalidation de la candidature hors délai de leur adversaire, afin qu’ils puissent mettre en œuvre leur programme d’action pour changer les choses à la fédération, car le Tchad mérite mieux.
Roy Moussa