N’Djaména abritera du 2 au 5 décembre 2020, la 3ème édition du festival international d’expressions chorégraphiques au Tchad dénommé “Yhéni-Ndé”. Il est placé sous le thème : “identité, diversité, création, patrimoine et tourisme”. Une information donnée lors d’un point de presse tenu le jeudi 19 novembre à l’Institut français du Tchad.
“Yhéni-Ndé” est un projet de danse qui met beaucoup plus l’accent sur les danses patrimoniales. C’est-à-dire comment prendre une danse patrimoniale à l’état brut dans son contexte et l’amener sur une scène, afin de la rendre professionnelle et l’importer au niveau international”, explique Noudjialbaye Palyo Awadidi, le commissaire général du festival et directeur artistique de la compagnie de danse contemporaine Sere Gni Haya. Pour lui, cette 3ème édition devrait avoir une portée sous-régionale en regroupant les pays de la zone Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et le Tchad, pays organisateur). Initialement prévu se tenir en juin, le festival est reporté à cause de la pandémie de la Covid-19 qui a tout chamboulé. Pour le directeur délégué de l’Institut français du Tchad (Ift) Pierre Muller, si son institution continue à soutenir ce projet, c’est à cause de son caractère patrimonial, pour donner de la visibilité aux patrimoines culturels tchadiens et de la région en matière de danses traditionnelles. Mais aussi accompagner un travail de fond par des formations.
Un travail avec plus de 30 groupes folkloriques a été effectué en amont pour la préparation du festival. Finalement, 10 groupes sont retenus pour prendre part en décembre, à cause des mesures barrières. Un autre travail a été aussi effectué avec les jeunes, dans le domaine de la danse urbaine afin d’aller vers le métissage des danses. Les meilleurs groupes retenus partageront la grande scène de clôture à l’Ift avec deux groupes professionnels, déjà en résidence de création, souligne l’un des programmateurs du festival Mbaïnaindoh Innocent, qui est aussi le directeur du ballet national. Razolo Djimbaye Guedoum, l’autre programmateur du festival a insisté sur l’aspect d’unir les enfants du Tchad autour d’une danse fédératrice, afin de sortir une écriture chorégraphique originale. “Nous voulons aligner sur scène toutes ses écritures, afin de disposer d’une banque des données et les analyser pour proposer plus tard, une danse nationale tchadienne type, avec les caractères de toutes nos ethnies, nos régions et communautés. Cela dans le but de pouvoir mieux unir le Tchad”, dit-il.
Pour cette 3ème édition, cinq sites sont retenus pour faire vivre au public les différents temps forts des danses tchadiennes. L’ouverture et la clôture du festival auront lieu à l’Institut français du Tchad, tandis que le village artistique sera installé à l’espace culturel Talino Manu avec des animations. Trois communes (3ème, 6ème et 7ème arrondissement) accueilleront aussi des scènes en leur sein. Un plateau jeunes talents sera ouvert pour permettre aux jeunes de s’exprimer, tout en mettant l’accent sur l’écriture de la danse contemporaine. La restitution sera présentée sur la grande scène de clôture de l’Institut français du Tchad.
Lancé en 2018, ce festival organisé naguère en juin est exceptionnellement repoussé en décembre cette année, à cause de la pandémie Covid-19.
Modeh Boy Tresor
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