En visite au Tchad, le vice-président de la Banque mondiale (Bm) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana a visité le site des réfugiés camerounais installés à Kalambari. Objectif, s’enquérir des conditions de vie de ces derniers. Surplace, il apprend à travers le témoignage de deux dames réfugiées que chaque ménage a reçu 45 milles francs CFA par individu et les communautés autochtones 120 milles francs, pas par individu mais par ménage. Curieux, il a demandé si le transfert monétaire part dans la main des hommes ou des femmes. Un représentant du Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (Unhcr) lui répond en reconnaissant que les hommes ont tendance à utiliser l’argent reçu pour autre chose que pour l’intérêt de la famille. Heureusement renchérit-il, les plus nombreux dans ce camp sont des femmes. Cet argent distribué aura servi à booster les activités génératrices de revenus. Ousmane Diagana a aussi eu la confirmation que les enfants vont à l’école. Une unité de maternité est également construite sur le site qui connait jusqu’à 45 naissances par mois selon le coordonnateur du Parca (Projet d’appui aux réfugiés et communautés d’accueil), Japhet Doudou Bendjila. Des dispositions sont prises pour délivrer des papiers afin d’éviter que les nouveaux nés se retrouvent en situation d’apatridie.
À la fin de la visite, Ousmane Diagana a exprimé sa joie vis-à-vis de l’accueil que les autorités tchadiennes ont accordé aux déplacés et pour avoir créé des conditions décentes à ces derniers.
Les réfugiés camerounais sont arrivés sur ce site depuis 2021 à la suite d’un conflit communautaire. De 60 000 en 2021, ils sont à ce jour estimé à 44 000 d’après l’Unhcr qui ajoute que les réfugiés ont toujours peur de retourner chez eux.
Lanka Daba Armel