La Semaine africaine de vaccination est lancée officiellement au Tchad par le ministre de la santé publique et de la prévention le 25 avril 2023. Elle se déroule du 24 au 30 avril 2023.
Placée sous le thème “Grand rattrapage”, avec pour slogan “Population vaccinée, population en bonne santé”, l’objectif général de cette semaine est de réduire la morbidité et la mortalité dues aux maladies cibles de l’enfance, qui sont évitables par la vaccination, d’éliminer le tétanos maternel et néonatal par la vaccination des femmes enceintes. C’est dans ce contexte qu’il est dit “un vaccin reçu, une maladie évitée, une vie sauvée” ; relève le ministre de la santé Abdelmadjid Abderamane Mahamat.
Le représentant de l’alliance Gavi, Thabani Maphosa, partenaire du ministère de la santé, rappelle qu’en Afrique, on dit d’un enfant qu’il est élevé par le village, mais au final, c’est le gouvernement qui le vaccine. L’on peut donc dire qu’on est tous de ce village qui est responsable pour élever nos enfants. Dans les années précédentes souligne-t-il, “le soutien de Gavi et d’autres partenaires ont permis au Tchad de réaliser un défi de la pandémie de la Covid19, en termes d’augmentation de la couverture vaccinale et de la protection des enfants. Le Tchad en 2021 fut le seul pays à avoir atteint 58% selon les estimations de l’Oms et de l’Unicef, et en 2022, fut l’un des deux premiers pays qui a réalisé des progrès en termes de la vaccination contre la Covid-19’’. Aujourd’hui, l’un des grands défis à réussir, est d’atteindre les communautés isolées, en particulier les enfants appelés “zéro dose”. Atteindre les enfants de zéro dose pour complètement immunisés. Ce qui signifie atteindre les communautés à l’écart auxquels ils appartiennent et de créer le lien avec le système de santé et de service de santé essentiel, et de faire en sorte qu’ils puissent bénéficier de ce service. Le thème de cette année intitulé “Grand rattrapage” est le premier pas dans cette direction, c’est pourquoi, il est essentiel de concentrer les ressources sur des solutions les plus efficaces et bénéfiques pour les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables. Parce que cette approche connue sous le nom d’innovation progressive possible, même si le gouvernement ne dispose que de faibles ressources, permet de s’appuyer sur ses premières étapes pour rendre accessibles également d’autres services de la santé, contribuant ainsi à renforcer le système de santé dans son ensemble. “Nous encourageons et félicitons le gouvernement tchadien dans le processus de la lutte contre certaines maladies évitables par la vaccination”, plaide le responsable de l’Alliance Gavi.
Le représentant de l’Oms au Tchad Jean Bosco Ndiwakubwayo s’est réjoui que “le plus grand investissement qu’on puisse faire en santé publique, c’est la vaccination, car la couverture de la vaccination a augmenté de 8 points depuis 2019”. Ce qui montre l’engagement de l’État à lutter contre les maladies évitables par la vaccination, ajoute-t-il. Puis, relève que c’est un engagement historique et opportun, visant en sorte que chaque personne en Afrique, qui qu’elle soit et d’où qu’elle vienne, bénéficie de la vaccination. “C’est pourquoi, une forte adhésion en faveur de la vaccination est essentielle et nécessite l’engagement des autorités administratives, chefferies traditionnelles, leaders religieux, secteur privé, partenaires techniques et financiers, ainsi que les journalistes, pour qu’ensemble dans une dynamique nous continuons à lutter contre ces maladies”, conclu le représentant de l’Oms au Tchad.
La vaccination se poursuivra jusqu’au 30 avril 2023, dans les hôpitaux et centres de santé sur toute l’étendue du territoire et concerne les maladies évitables suivantes : tuberculose, poliomyélite, diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B, l’haemophilus influenzae de type B, la méningite, fièvre jaune et rougeole.
Félicité Nguétolabaye, stagiaire