La session ordinaire de l’Onmt organisée

L’Ordre national des médecins du Tchad (Onmt) a tenu sa deuxième session ordinaire le samedi 21 décembre 2024, à l’hôtel Irisor (ex Novotel) de N’Djaména.

Cette session qui a vu la présence des conseillers de N’Djaména et ceux venus des provinces, a permis d’évaluer les activités menées depuis la dernière session, et de se prononcer sur les différents problèmes relevés. Et de sortir de bonnes résolutions et recommandations qui seront mises en place pour l’année qui se profile à l’horizon.

Pour le président de l’Onmt, Mbaïnguinam Dionadji, les deux rôles essentiels que jouent son institution sont : ‘’ le rôle administratif, s’inscrit dans le cadre de l’exercice d’une mission de service public, permet à l’Ordre d’inscrire les Médecins au tableau de l’institution Ordinale avant tout exercice sur le territoire, et de mettre à leur disposition toutes les procédures se rapportant à l’exercice de la profession médicale. Tandis que le rôle disciplinaire, consiste pour l’Ordre national des Médecins à prendre des mesures disciplinaires prévues par la loi, à l’encontre des Médecins ayant manqué au respect des lois et règlements qui leur sont applicables dans l’exercice de leur profession ou dans le cas de violation des règles professionnelles, de manquements aux règles de l’honneur, de la probité et de la dignité de la profession médicale ou dans les cas d’atteinte aux règles et règlements édictés par l’Ordre, à la considération ou au respect dus aux institutions ordinales » a-t-il informé.

Puis a rappelé que ces 2 codes qui guident l’Onmt ont été mis à rude épreuve par les politiciens et certaines personnes se considérant au-dessus de la loi du Tchad. Avec les cas des afflux massifs des réfugiés sur le sol Tchadien, Mbaïnguinam Dionadji a expliqué que les gens emploient des personnes généralement étrangères et de qualification douteuse, dans des structures créées et entretenues illégalement, aux dépens des médecins nationaux tchadiens, régulièrement formés qui sont plus de six cents en chômage. ‘’ Peut-on permettre à des personnes sans connaissance médicale prouvée, et sans repère académique attesté d’offrir des soins à la population et dire qu’on veille à la sécurité sanitaire de celle-ci ? Dans tous les pays du monde, la profession médicale est encadrée et autorisée par des lois, et c’est l’Ordre des médecins ou un organe qui a une mission similaire qui veille à l’application régulière de ces lois. Tout ça, c’est parce que la vie humaine est sacrée et au-dessus de tout ‘’ a-t-il fait observé. Parlant de la discipline, le président de l’Onmt rapporte que ces derniers temps, le constat qui se dégage est le comportement déviant surtout des jeunes médecins. Pour ce constat, il a rappelé que sans discipline du corps, l’exercice médical ne peut produire que des effets négatifs pour la santé de la population, et la profession médicale est en train de perdre sa noblesse au Tchad s’il n’y prend pas garde. ‘’ Même déjà sur le banc de formation, l’étudiant en médecine commence à manquer de respect à ses maîtres. Comme dans l’armée, la discipline et le respect de l’ainé dans le grade constituent la force et la réussite de la médecine ‘’ a-t-il expliqué. C’est pourquoi dit-il, pour remédier à cela, il ne faut pas seulement assurer la formation sur l’éthique et la déontologie, mais il faut que l’homme politique tchadien change sa manière de voir le pouvoir public qu’il exerce. ‘’ L’indiscipline ambiante est due au fait qu’on se croit tout permis, pourvu qu’on soit bien protégé politiquement ‘’ a-t-il fait remarqué.

Il faut signaler, que l’Onmt compte de nos jours 2748 médecins nationaux, et 555 médecins expatriés inscrits au tableau de l’institution ordinale. Parmi les médecins tchadiens inscrits, il y a une soixantaine décédées et une bonne centaine en formation de spécialité. En ce qui concerne les expatriés, le nombre donné concerne les inscriptions globales, mais est très variable compte tenu du temps passé au Tchad.