Après avoir consacré cinquante ans de service au Tchad, l’Américain Leslie McBride décide de repartir aux États-Unis.
Arrivée au Tchad en 1974 grâce au programme innovateur dénommé « Corps de la paix » initié pendant les années 60 du président de l’époque John Kennedy, Leslie McBride a été retenue pour venir enseigner l’anglais. Malgré les conditions de scolarisation assez rudimentaires selon ces propos « salles de classe en banco, pas d’électricité, des chauves-souris et des ruches d’abeilles dans la toiture », le jeune Américain de 24 ans a su s’adapter dans sa première zone qui est Biltine dans le Wadi fira. Toutefois, les conditions sécuritaires ont occasionné sa mutation en 1977 au lycée franco-arabe d’Abeché et puis 1978 au lycée Ahmed Mangué à Sarh. « Partout où je m’en vais, le caractère hospitalier et accueillant de mes hôtes tchadiens ainsi que la volonté de réussir que j’ai constaté parmi la génération montante, m’ont convaincu qu’il sera intéressant de rester encore un peu au Tchad pour poursuivre ce chemin ainsi emprunté » se rappelle-t-il.
Après la fin du programme « Corps de la paix » en 1979, Leslie McBride commence une autre aventure avec l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) au Tchad. Sa présence sur le territoire tchadien lui a permis des collaborations à travers les organisations non gouvernementales et les radios communautaires. Ces années se sont transformées en décennies pour finir en demi-siècle au Tchad. « Je m’en vais avec le cœur attristé de laisser derrière moi une tranche si importante de ma vie et de connaissances étalées sur 50 ans. Il est temps, toutefois, de prendre la route et de mettre le cap à l’horizon » affirme-t-il.
Leslie McBride a fondé une famille avec une Tchadienne et cette union a permis d’avoir cinq enfants.