L’Alliance Sahel, courroie entre sécurité et développement

Peu avant l’ouverture des assises du sommet des chefs d’Etat, les représentants des membres de l’Alliance Sahel se sont réunis en Assemblée générale pour rendre compte des réalisations enregistrées et approfondir le dialogue avec les Etats engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Cette deuxième Assemblée générale de l’Alliance Sahel (une coalition de 25 pays et organisations internationales en appui à la lutte contre l’instabilité dans l’espace sahélien) a permis aux participants de formuler des orientations stratégiques en faveur d’interventions efficaces, concertées, alignées sur les priorités de développement. Les membres de l’Alliance Sahel ont pris l’engagement de renforcer leur soutien et d’inscrire leurs actions dans le cadre des priorités du G5 Sahel, d’accélérer la mise en œuvre des projets, en particulier au bénéfice des zones et des populations les plus vulnérables.

Ils contribuent ainsi au financement du Programme d’investissements prioritaires (Pip) du G5 Sahel à hauteur de 1,8 milliard d’euros, dont 266 millions consacrés au programme de développement d’urgence. En 3 ans d’existence, es dirigeants de l’Alliance Sahel rassurent que des résultats concrets et tangibles ont été obtenus, en particulier en matière d’accès aux services essentiels.

Grâce aux projets de l’Alliance Sahel, ce sont 550 000 personnes qui ont eu accès à l’électricité, 1,6 million de personnes qui ont pu bénéficier de services d’assainissement et 5,5 millions d’adduction en eau potable. En termes de sécurité alimentaire et de santé, l’Alliance a permis à 2.9 millions de personnes de bénéficier d’une assistance alimentaire, à 3,4 millions d’enfants d’être vaccinés, à 660 000 femmes en âge de procréer de bénéficier d’une méthode de planification familiale”, souligne une déclaration finale sanctionnant les travaux de ladite assemblée.

Selon le document, ces résultats témoignent d’un engagement croissant et de modalités d’intervention plus efficaces de la part des membres de l’Alliance.

Ainsi, poursuit-il, depuis son lancement en 2017, le nombre de projets financés a doublé, tout comme les engagements financiers (de 7,3 à 16,9 milliards d’euros) et les montants décaissés.

Malgré ces efforts accrus et ce bilan, les crises persistent et les vulnérabilités s’aggravent dans certaines régions. Ce constat appelle les gouvernements du G5 sahel, appuyés par les membres de l’Alliance, à faire plus et mieux, afin de renforcer la cohérence des interventions, l’impact des projets sur le terrain.

L’Alliance Sahel fédère aujourd’hui 25 partenaires au développement bilatéraux et multilatéraux (14 membres de plein exercice et 11 observateurs), unis par une vision commune  avec l’Agenda 2030 du développement durable et ciblant une amélioration durable des conditions de vie des populations sahéliennes.

ANG