Les employés tchadiens de la China national petroleum corporation (Cnpc) n’en peuvent plus du refus manifeste de leur direction pour qu’ils reprennent avec le travail. Après plusieurs médiations et correspondances infructueuses à la direction générale de Cnpc et au ministère du pétrole et de l’énergie et au ministère de la fonction publique, les employés ont fait un point de presse le 10 mai 2021 pour dénoncer ce qu’ils appellent “refus manifeste de reprise du travail par la direction de la Cnpc aux employés nationaux” pour raison de Covid-19. En effet, c’est depuis l’apparition du 1er cas de Covid-19 au Tchad le 19 mars 2019 que les employés tchadiens de la Cnpc sont mis sur au banc. Même s’ils perçoivent leur salaire, leurs avantages sont coupés. A contrario, “ les expatriés travaillent normalement, et la Cnpcic continue de recruter des expatriés chinois et fait la promotion de ces derniers à des postes de responsabilité régulièrement en cette période de la pandémie à Covid-19” selon le délégué du personnel, Djégolmem Célestin.
Pour les employés nationaux, l’alibi Covid-19 ne tient pas la route car non seulement les expatriés sont recrutés mais certaines entreprises qui évoluent dans le même secteur d’activité continuent normalement leurs activités. En plus il existe plusieurs protocoles de sécurités sanitaires spécifiques adaptés à chaque secteur d’activités. Ils craignent plutôt un licenciement tacite. Car les contrats de plusieurs employés tchadiens, recrutés en 2019, qui sont arrivés à terme n’ont pas été renouvelés. En juillet, le contrat d’autres seront arrivés à terme mais le délégué du personnel craigne qu’ils leur arrivent la même situation avant que la direction ne s’attaque au cas des ceux qui ont un contrat à durer indéterminé.
Par ailleurs, ils dénoncent aussi “le refus de la direction générale d’impliquer les employés nationaux dans les sphères de prise de décision, dans la gestion de l’exploitation du pétrole”. Suite au refus exprès de la direction de la Cnpc de permettre aux nationaux de reprendre du travail, ils comptent “ mener des actions de grandes envergures et la Cnpcic sera tenue pour responsable de tout ce qui adviendra”.
Lanka Daba Armel