Les retraités ont envahi les alentours du bâtiment de la Caisse nationale de retraité du Tchad (Cnrt) ce lundi 10 mars 2025 tôt le matin, d’autres ont même barricadé l’entrée principale. Ils exigent l’annulation du contrôle physique mis en place par la Cnrt, le versement de leurs coupons supplémentaires et le départ immédiat et sans condition du directeur général de cette institution, Laring Baou.
Selon ces retraités, par la voix de leur porte-parole, Jean Blagué Ngaba, ils ne sont pas contre le contrôle physique des retraités mis en place, mais le moment n’est pas propice. Avec cette période de Ramadan couplée à la chaleur, comment les personnes de troisième âge peuvent quitter des autres provinces pour venir à N’Djaména pour le contrôle, se demandent-ils. S’agissant du versement de leurs coupons, les pensionnés ont affirmé haut et fort qu’il est hors de question que la date prévue pour le paiement soit dépassée et que jusqu’à ce jour 10 mars 2025, aucun d’entre eux n’a perçu son argent. Ils réitèrent leur décision demandant le départ du directeur général de la Cnrt, Laring Baou qu’ils trouvent insociable.
« Avec les treize premiers directeurs généraux de la Cnrt, nous n’avons pas de problème. Lors que vous venez poser vos doléances, ils vous écoutent. Vous demandez même de l’argent, ils vous demandent d’apporter votre coupon et combien voulez-vous. Ils reçoivent tout le monde et ils sont ouverts à tout le monde. Mais aujourd’hui, avec Laring Baou, 14e directeur général, rien ne marche », a avoué une retraitée. « Il ne reçoit personne, n’écoute personne et ne fait que ce que son cœur désir. Un jour, il nous a dit d’aller balayer le goudron ou laver les vaisselles pour prendre en charge nos enfants. C’est lamentable, écœurant, insociable, à la limite inhumain », a ajouté la retraitée.
Les retraités se disent déterminés jusqu’à l’obtention de gain de cause et en appellent le Président de la République, à s’investir personnellement afin qu’une solution idoine et urgente leur soit trouvée. « Nous voulons un retraité à la tête de la Cnrt et non une autre personne », ont-ils plaidé.
NDJ