Les contractuels de l’université de N’Djaména reversés à la Fonction publique en 2020 boudent la réduction de leurs salaires. Lors d’une assemblée générale tenue le vendredi 7 mai 2021 au Centre documentaire universitaire (Cdu) de N’Djaména, où les délégués ont rendu compte à la base des démarches menées tant auprès des autorités universitaires et celles de la Fonction publique, ils menacent de se faire entendre.
Reversés depuis 2020 par un arrêté à la Fonction publique, les contractuels de l’université de N’Djaména n’ont cessé de se lamenter à cause de leurs salaires amputés. Selon eux, depuis leur reversement à la Fonction publique, 10% de leur salaire sont amputés par la solde. Les indemnités accordées par les autorités de l’Université avant qu’ils ne soient reversés à la Fonction publique sont aussi supprimées. Les indices sont réduits et, même les primes sont coupées. “Depuis que nous sommes reversés au ministère de la Fonction publique, on ne perçoit pas le salaire qu’on percevait avec les autorités de l’université. On ne sait pas pourquoi la solde a réduit nos salaires. C’est pourquoi nous protestons et revendiquons que la solde nous rembourse tout ce qu’elle a coupé et qu’elle nous paye conformément à nos indices de départ”, fulmine un contractuel.
Pour le chargé des revendications, Kanabet Zona Pafigu, les autorités de l’université continuent à boucher les oreilles face aux multiples revendications des contractuels. “Les autorités de l’Université de N’Djaména sont restées muettes sur ce problème. Pourtant, une commission a travaillé sur nos dossiers pour nous reverser à la Fonction publique. S’il y a de problème de matricule ou de salaire amputé, c’est à cette commission de chercher la solution pour nous, mais rien”, explique-t-il.
D’une revendication à une autre, les contractuels de l’Université de N’Djaména demandent à leurs autorités administratives de leur verser les primes de services rendus à l’université, parce qu’ils estiment avoir quitté une institution pour une autre. “Nous revendiquons aussi les primes pour le service rendu à l’université, parce que nous avons quitté une institution pour une autre et c’est un autre cachet qui est apposé sur nos dossiers. Donc, l’université doit nous verser les primes pour le service rendu”, analyse Kanabet Zona Pafigu.
A ces problèmes s’ajoutent bien d’autres. Depuis leur reversement à la Fonction publique, certains contractuels de l’Université de N’Djaména ne perçoivent plus leurs salaires. Mais cette situation est royalement ignorée par les autorités administratives de l’université, selon Kanabet Zona Pafigu. “Certains contractuels sont restés sans salaire et jusqu’aujourd’hui quatre de nos collègues sont sans matricule. Il y a d’autres qui n’ont pas perçu leur salaire depuis janvier 2021. Mais pour tous ces problèmes, on ne sent pas l’implication des autorités administratives de l’université”, déplore-t-il.
Les contractuels de l’Université de N’Djaména demandent à leurs autorités de s’impliquer davantage dans cette situation qu’ils traversent pour permettre aux services de la solde de revenir à des meilleurs sentiments et leur payer les salaires, selon leurs indices de départ.
Mitan Maxime, stagiaire