À deux jours du lancement de la campagne présidentielle, les militants et sympathisants du Mouvement patriotique du salut (Mps) de la province du Ouaddaï se bouffent le nez. Réunis par leur porte-parole du parti, Izadine Bourma, le 9 mars 2021, ils ont dénoncé et rejeté en bloc la reconduction d’Abbas Abdelkrim Badour comme secrétaire général du parti et président de la campagne présidentielle du 11 avril. Les contestataires émanent de l’Union nationale des commerçants du Mps, du Rassemblement des jeunes du parti et des différents bureaux et groupes de soutien. Ceux-ci évoquent comme raison qu’Abbas Abdelkrim Badour leur a été imposé par le secrétaire national du parti à l’oriflamme guerrier, Zen Bada Abbas. Et, refusent “d’être dirigés par quelqu’un qui ne respecte personne, encore moins la mémoire des textes et principes régissant le fonctionnement du Mps”.
Voilà pourquoi, ils lancent un appel pressant au maréchal du Tchad, qui avait promis la restructuration du bureau provincial du Ouaddaï, de leur proposer quelqu’un d’autre qui respectera ses collaborateurs et les textes de base du parti. “Nous sommes prêts à organiser et financer la campagne sans la contribution du bureau national. Mais pour une campagne présidentielle réussie et une victoire éclatante dès le premier tour dans la province du Ouaddaï, Abbas Abdelkrim Badour n’est pas l’homme qu’il faut”, scandent-ils.
Pour l’heure, Abbas Abdelkrim Badour constitue un facteur de division entre les militants du Mps de la province du Ouaddaï.