Pao2-Ao examine ses activités à Bakara

Lancée le 7 août dernier à Bakara, dans la commune du 7ème arrondissement municipal de la ville de N’Djaména, la revue semestrielle des activités du Programme d’appui aux organisations et populations pastorales des zones frontalières d’Afrique de l’ouest (Pao2-Ao) est destinée à l’examen minutieux pour des résultats plus efficaces.

Afin d’assurer l’intégration sociale, politique et économique des populations pastorales transhumantes et de réduire des conflits intercommunautaires par l’éducation de base (Eb) et la formation professionnelle, quatre organisations non gouvernementales (Ong) de mise en œuvre dudit programme se réunissent à Bakara. Il s’agit de Andal&Pinal (A&p) du Burkina Faso, Adrb2 du Tchad, Cdd3 du Togo et Potal Men du Bénin. Créé en 2020, avec l’appui technique et financier de la Direction du développement et de la coopération (Ddc), le Pao2-Ao intègre aussi le Tchad à trois départements de la province du Lac, à savoir Fouly, Kaya et Mamdi, voit ses activités évaluer sous le ciel tchadien. La période transitoire de mise en œuvre du Pao2-Ao qui va, faut-il le rappeler, de septembre 2020 à décembre 2023, a pour finalité de parvenir à une meilleure intégration sociale, politique et économique des populations pastorales transhumantes et la réduction des conflits intercommunautaires par l’éducation de base et la formation professionnelle. A cet effet, des Centres /cercles d’Eb et des espaces de formation sur le Développement des compétences techniques et professionnelles (Dctp) sont ouverts et rendus fonctionnels au profit des agro-éleveurs et éleveurs pasteurs.

Les actions du programme s’inscrivent dans les Objectifs de développement durable (Odd) qui stipulent à leur objectif 4 : “Assurer une éducation inclusive et de qualité pour tous et promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie. C’est dans cette dynamique que la Ddc et ses partenaires ont initié des programmes spécifiques d’éducation et de formation professionnelle dédiés aux populations pastorales dont le mode de vie est marqué par une mobilité permanente au gré de la disponibilité des ressources naturelles.

Mme Kaoussara Hissein, vice-présidente du Conseil d’administration de l’Ong Adrb et Mahamat Seïd Fara, secrétaire général du ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique soulignent respectivement l’importance de ce programme qui intègre parfaitement les préoccupations des autorités politiques tchadiennes sur l’intégration des populations transhumantes et plus particulièrement celle des transhumants nomades nécessitants. Le chef de bureau de la Coopération suisse au Tchad, Romain Dabellay, insiste sur la bonne appropriation du programme par les politiques publiques. Car, dit-il, “nous travaillons pour nous rendre rapidement inutiles”.

Il faut signaler que dans la mise en œuvre de ces activités, les opérateurs-pays connaissent des succès, mais aussi, rencontrent des défis à relever, ainsi que des difficultés qui nécessitent la tenue d’une rencontre entre la Ddc, les opérateurs-pays, le cabinet de coordination technique et l’agence fiduciaire afin de définir des stratégies et réajustements possibles devant concourir à l’atteinte des résultats escomptés de cette phase de transition. Pour l’année en cours, le choix est porté sur le Tchad pour abriter les travaux de la revue semestrielle, couplés à la rencontre préparatoire du plaidoyer de haut niveau sur les questions de financement de l’éducation des populations pastorales. Ces assises qui ont démarré ce lundi 7 août au Centre Béthel de Bakara, prendront fin le 9 août prochain sur des recommandations pertinentes devant permettre une meilleure implémentation et l’atteinte des objectifs Pao2-Ao.

Thomas Reoukoubou