42 députés et 9 membres du personnel administratif de l’Assemblée nationale ont pris part à la journée d’information des parlementaires sur la drépanocytose, le 16 février 2021 au Palais de la démocratie.
C’est le 4ème vice-président de l’Assemblée nationale, Tchari Madi Maina, qui préside l’ouverture de cette journée. Outre les parlementaires, cette journée a vu la présence des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (Oms, de l’Unfpa et du ministère de la santé publique, ainsi que quelques membres de l’association Elan de l’espoir qui lutte contre la drépanocytose au Tchad, quelques enfants drépanocytaires et leurs parents. Pour le 4ème vice-président de l’Assemblée nationale, “cette journée s’inscrit dans une démarche d’information, d’éducation et de communication, pour définir une meilleure stratégie d’approche de lutte de cette maladie, et ce, à travers une meilleure sensibilisation des députés, afin de véhiculer l’information auprès de la population cible (…) Il s’agira de véhiculer sur le mécanisme de mise en œuvre d’une stratégie adaptée d’information, de sensibilisation, de communication et d’explication menée à grande échelle, en impliquant tous les acteurs à tous les niveaux pour aider la population, à mieux saisir les dangers et les risques de cette maladie insidieuse”.
Le député Issa Mardo, président du réseau des parlementaires pour la population et le développement (Repod), à l’initiative de cette journée, abonde dans le même sens. “C’est dans le souci de susciter une prise de conscience générale dans notre pays sur le danger que représente cette maladie qui guette notre société [que se tient cette journée]. Elle est organisée au profit des élus du peuple, qui sont plus proches de la population en général et du monde rural en particulier. Ces derniers doivent relayer le message auprès des femmes porteuses de vie, afin qu’elles fréquentent régulièrement les hôpitaux et centres de santé pour une prise en charge adéquate”.
La journée est organisée par le Repod, en partenariat avec l’association Elan de l’espoir et le Fonds des nations unies pour la population (Unfpa). Saboura Dounia Kagne, la présidente de l’association Elan de l’espoir ne tarit pas d’espoir, en ce moment précis où l’Assemblée nationale a décidé de consacrer une journée d’informations sur la drépanocytose, une maladie ravageuse pour laquelle son association est engagée, dans la lutte pour sa prévention et la prise en charge des malades. Elle saisit l’occasion pour informer les parlementaires, des activités menées l’année 2020 jusqu’à ce jour, pour engager les divers pans de la société tchadienne, à une adhésion massive pour le dépistage. Parmi les activités réalisées figurent la prise en charge de 17 enfants issus des familles très pauvres. Elle n’a pas manqué de relever les difficultés qui entravent la bonne marche de son association, et plaide pour un accompagnement global des institutions, pour cette lutte qui ne peut qu’être menée que dans un cadre formel et avec un leadership institutionnel avéré. Une information importante qu’elle a portée à l’attention de l’assistance, c’est que le test de dépistage est disponible seulement à l’unité de prise en charge de l’hôpital de la mère et de l’enfant de N’Djaména. Un début dans la résolution de l’éradication de la maladie qui a gagné beaucoup de terrain, à cause de son caractère tabou et de sa méconnaissance par la population.
Les travaux ont donné lieu à des échanges entre les parlementaires et la représentation du ministère de la Santé publique. Chaque partie prenante, après la présentation sur la maladie, ses causes et conséquences, s’est vraiment intéressée de près à la situation sur le plan national. La méconnaissance de la drépanocytose a obligé l’Oms à mener une étude en 2020, qui a révélé qu’à l’horizon 2030, la maladie fera un milliard de victimes dans le monde dont trois cent mille enfants de 0 à 5 ans en Afrique subsaharienne perdront la vie, a relevé le député Issa Mardo.
Roy Moussa
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