Une relance sportive conditionnée

Les disciplines sportives doivent reprendre les activités sur le territoire national dans les prochains jours, selon la communication  du ministère en charges  des Sports. Mais plusieurs points conditionnent cette reprise.

Les stades sont désormais fonctionnels pour divers  entrainements des clubs, personnels. Chaque soir, le stade Mahamat Ouya et celui de Paris Congo s’ouvrent aux athlètes dans le respect des mesures sanitaires. A seul ou en groupe, nantis des masques, le stade  Mahamat Ouya enregistre des centaines d’athlètes tous les soirs. Dès l’entrée sur la pelouse, les masques se retrouvent dans les sacs. Certains sont des athlètes professionnels, d’autres des simples pratiquants qui cherchent à se maintenir en forme. Faute d’inondation dans certains  terrains d’entrainement, tout le monde se réfèrent au stade Mahamat Ouya. “Notre club s’entrainait au stade d’Habena dans le 7ème arrondissement mais comme le terrain est inondé, nous avons décidé de venir  ici en attendant que l’eau se retire” ; lance un sprinteur. La grande question concerne les scenarios que les instances en charges  du sport professionnel notamment le Comité olympique et sportif du Tchad (Cost) et la direction du sport de haut niveau vont mettre en place. La disponibilité en masse des tests, des kits de lavage de main, l’interdiction à la population d’accès au stade, le respect des mesures barrières, l’incivisme des tchadiens …etc. La réponse à ces interrogations est pour le moment dans les tiroirs de la coordination nationale de riposte sanitaire. Selon la direction des sports de haut niveau, le ministère en charge des sports a envoyé une correspondance avec un chronogramme détaillé de la reprise des activités. “Le Ministère de tutelle a, dans cette correspondance, solliciter une équipe médicale pour le dépistage des athlètes mais c’est resté sans suite pour le moment”, notifie  Assel Nemadji Solange, directrice des sports de haut niveau. En attente la réponse de la coordination de riposte sanitaire, la directrice  confie que son équipe travaille les clubs pour respecter les normes. “Nous travaillons en commun accord avec les fédérations sportives pour mettre en place un système de respect des mesures barrières, ainsi qu’avec les clubs pour mettre à la disposition de leurs athlètes les kits”, annonce-t-elle. Là également réside un autre problème, celui de la capacité des clubs à supporter cette charge. Les clubs de foot ont reçu l’appui financier de la Fifa, ce qui n’est pas le cas pour certaines disciplines. En effet, les athlètes ont subitement mis aux arrêtes toutes préparations et compétitions en mars dernier pour éviter la propagation du virus. Il faut travailler pour être au top afin d’aller en compétition et cela est couteux. “La reprise à zéro demande l’accompagnement dans sa généralité pour retrouver son niveau et cela nécessite énormément de sacrifice physique et de l’argent pour supporter les charges”,  explique Assel Solange.

Nadjindo Alex